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Résumés des interventionsMézy-Moulins (Aisne), Le Bois des Tuileries. Une tuilerie moderne en vallée de la Marne Hélène Pollin et Daniel Étienne, Evéha La fouille de Mézy-Moulins, réalisée de la fin mai à la fin juillet 2018, a mis au jour un atelier de tuilerie de l’époque moderne. Le site est situé dans l’extrême sud du département de l’Aisne, à 10 km à l’est de Château-Thierry, sur la rive gauche de la plaine alluviale de la Marne. Ce territoire, peu documenté historiquement et archéologiquement, s’inscrit cependant dans un contexte d’activité tuilière dense pour l’époque moderne du fait notamment de la présence d'une veine d’argile très pure, propre à l’artisanat de la terre cuite. Le site a livré un ensemble de structures liées à un atelier de tuiliers pour le moment daté entre la deuxième moitié du XVIIe siècle et la transition XVIIIe-XIXe siècle. Différentes étapes ont pu être appréhendées. Une importante partie du site est consacrée à l'extraction de l'argile et à son traitement : si la plupart des structures ont été détruites, l’organisation spatiale a pu être perçue grâce à un système de gestion de l’eau servant au lavage de l'argile, par captage d’une source et drainage du terrain. Les deux fours de tuiliers mis au jour, successifs et imbriqués l'un dans l'autre, de dimensions différentes, présentent un état de conservation particulièrement bon. Ils semblent avoir produit majoritairement de la tuile, mais aussi, dans des quantités moindres, des briques, moules et carreaux de pavements. Les tranchées de récupération d’un bâtiment de 120 m² pourvu d’une cheminée marquent peut-être l’emplacement de l’habitat des exploitants. L’activité a eu un impact massif sur le paysage (modification de la topographie avec un important remblaiement afin de créer une plateforme, carrière d’argile, captation et gestion de l’eau).
La tuilerie aux loups : premiers résultats de la fouille de l'atelier médiéval de Beaupréau (Maine-et-Loire) Jean-François Nauleau, Inrap Grand-Ouest La fouille de l'atelier de tuiliers de Beaupréau vient éclairer la période du retour des matériaux en terre cuite dans les pratiques constructives. Daté de la fin du XIIe siècle, il a produit essentiellement des tuiles creuses à crochet, mais des matériaux atypiques ont également été découverts, dont des dérivés de tegulae et des briques de grande dimension, dont certaines décorées d'estampilles figurant un loup, agencées en un singulier motif.
Les pavements de Saint-Martin-d’Hardinghem : une découverte exceptionnelle Laetitia Dalmau, Direction de l’archéologie du Pas-de-Calais Vaste domaine ceint d’un mur de clôture, la résidence de campagne des évêques de Thérouanne, dont la première mention date de 1314, présente deux pôles d’occupation distincts : les bâtiments agricoles au sud-est et la résidence prestigieuse au nord-ouest. La partie résidentielle est entourée de douves en eau traversées par un pont en bois. Le sol de cette habitation composée de deux espaces différents (la salle d’apparat et la galerie attenante) conservait l’ensemble de ses pavements, datés du XIVe siècle ou première moitié XVe siècle (surface totale de 197 m2). Les carreaux appartiennent à la technique dite à décor estampé bicolore. L’utilisation des estampes génère une grande variété de motifs et permet surtout une production en série. Le pavement de la salle d’apparat évoque un damier continu de carreau de 13 cm de côté, glaçurés monochromes verts et historiés jaunes sur fond vert. Les quelques 6 700 carreaux étudiés, renvoient à 32 motifs historiés et 25 modules monochromes. La galerie est mise en valeur par la technique ornementale de son pavement qui est d’un niveau de complexité élevé. L'effet décoratif de ce sol dit « géométrique » provient de la composition en panneau réalisée par juxtaposition de modules triangulaires ou carrés. Les carreaux ont des dimensions en moyenne d’1 cm de côté de moins que ceux décorant la salle. Pas moins de 2 700 carreaux ont été inventoriés.
Les carreaux de pavement de l'abbaye cistercienne de Beaupré-sur-la-Lys (La Gorgue, Nord) Jean-Jules Tronquoy, Communauté d’agglomération du Douaisis Les fouilles de l'abbaye cistercienne de Beaupré-sur-la-Lys, dirigées par Nathalie Vanbrugghe en 1992, ont mis au jour plus de 600 carreaux de pavement présentant une grande variété tant dans les formes, les dimensions, la colorimétrie, que les motifs. Une bonne partie de ces carreaux, parfois historiés, ont été retrouvés en place dans une grande salle de l'aile des moniales et prudemment attribués aux XIIIe et XIVe siècles. Un autre lot retrouvé en remblai évoque plutôt le XVe siècle. La communication visera surtout à faire un inventaire des types observés.
Un four du XIIIe siècle dans l’enceinte de l’abbaye Saint-Taurin d’Évreux (Eure) Gilles Deshayes, Mission archéologique de l’Eure La construction d’un EHPAD dans l’emprise de l’ancienne abbaye Saint-Taurin d’Évreux a permis de fouiller une partie de ce monastère en 2010, à l’écart du carré claustral. Le dynamisme architectural du XIIIe siècle y apparaît particulièrement bien représenté au travers de la mise en œuvre de deux grands édifices, potentiellement tournés vers l’accueil des hôtes et des malades. Il s’y révèle également par la construction et l’utilisation d’un four de production de tuiles plates et de carreaux de pavement en opus sectile, accompagné de quelques fosses emblématiques (traitement de l’argile, ratés de fabrication). Cette découverte et celle de carreaux du même type lors d’un diagnostic mené en 2015 dans l’abbaye du Bec-Hellouin (Eure) sont l’occasion d’engager une étude de synthèse sur les établissements monastiques normands pourvus de ce type de pavement.
La production de briques et tuiles d’Arthon (Loire-Atlantique) d’après les sources archivistiques Laure Orefici, Archives de la mairie de Couëron (CONT) Le village d’Arthon en Loire-Atlantique est connu pour sa production de matériaux en terre cuite aux XIXe et XXe siècles. L’étude des sources archivistiques nous permet de dresser l’état de la production et des pratiques sociales liées à cette activité pour cette période. Elle permet aussi de faire apparaître un véritable village spécialisé, dont l'origine est à situer au Moyen Âge.
L’artisanat tuilier-briquetier dans l’arrondissement de La Roche-sur-Yon (Vendée) à l’époque contemporaine : méthodologie et perspectives de recherche. Guillaume Chamarre, Université de Nantes Cette communication s’inscrit dans un travail de recherche universitaire en cours, portant sur l’artisanat tuilier-briquetier dans l’arrondissement de La Roche-sur-Yon à l’époque contemporaine. L’approche adoptée pour cette étude s’appuie essentiellement sur un dépouillement exhaustif des archives à disposition pour ce secteur. Le recoupement de ces diverses sources a pour objectif de dresser un aperçu du développement de cet artisanat sur un territoire rural et de souligner les perspectives de recherche archéologique associées.
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